Le constat est simple, 65 000 ouvertures de procédures collectives en France en 2015, des tensions de trésorerie dans plusieurs pans de l’économie Française, des règlementations baloise qui n’incitent pas les banques à accorder des financements comme auparavant.
La trésorerie des entreprises est devenue le nerf la guerre, que l’on soit une petite, une moyenne ou une grande entreprise.
Depuis 2008, les tableaux de bords sur la trésorerie sont sortis très fréquemment, ils servent au pilotage de l’entreprise et participent aux échanges avec les banques.
Le management de la trésorerie, la sécurisation du chiffre d’affaire ; un maximum de ventes pour un minimum de risques : telle est la devise du Credit Manager
Le crédit Inter entreprise représente en France un équivalent de 600 Mds d’Euros, ce qui fait que les entreprises sont la première source de financement des entreprises, loin devant les banques.
Dans un second temps, il convient de mettre ces données en perspectives des « outils » utilisés par les entreprises et les banques pour suivre la solvabilité des prospects et des clients.
LES BANQUES :
Les banques captent des informations sur leurs prospects et leurs clients en « temps réel » grâce aux différentes bases de données externes et grâce à la vision sur l’intégralité des flux financiers (mouvements sur les comptes, effets…) de leurs clients.
Elles utilisent aussi des données privilégiées issues de la Banque de France et d’organismes privés qui saisissent un ensemble de bilans et liasses fiscales.
LES ENTREPRISES :
Les entreprises peuvent s’abonner à différents portails d’information, elles commandent parfois des enquêtes ou analyses à des cabinets spécialisés.
Dans d’autres cas certaines utilisent des polices d’assurance-crédit, visant à se couvrir contre un risque de non-paiement « client ».
Enfin, quand la balance âgée commence à dériver, le recouvrement de créance est actionné pour faire rentrer la trésorerie…
En 2015 encore, près de 25% des ouvertures de procédures collectives étaient dues à des impayés, c’est la rupture de la chaine du cash.
La communication entre les services commerciaux et de gestion est primordiale. De bonnes pratiques doivent être mises en œuvre, et l’explication des enjeux doit être faite aux commerciaux qui voient la direction comptable ou le Credit Management comme un frein au commerce.
Il arrive parfois qu’on interdise au commercial, l’ouverture d’un nouveau compte client, les raisons doivent être expliqués, les règles doivent être connues de tous. Et si possible la gestion doit trouver des solutions pour maitriser le risque va une adaptation des conditions et moyens de paiement par exemple (acompte, délai court, effet ou chèque à livraison…)